C’est pas moi, je le jure : des mensonges captivants
- Hillside News
- Feb 9, 2023
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Une chronique culturelle par Eliana Gasparrini, 10e année
Le roman de Bruno Hébert, publié par Les Éditions du Boréal en 1997, raconte l'histoire d'un jeune de 10 ans qui vit dans la campagne québécoise. Ses parents divorcent, sa mère part en Grèce et le petit Léon décide de se créer des aventures palpitantes au cours des prochains mois. Quelles parties sont vraies? Lesquelles sont embellies par l'imagination de notre narrateur? C'est pas moi, je le jure! est un livre captivant qui nous permet de redécouvrir les bêtises de la jeunesse à travers un style d'écriture coloré et une intrigue originale.
Pour commencer, l'utilisation judicieuse de la langue illustre parfaitement les pensées de Léon. Les nombreuses figures de style, notamment la métaphore « À côté de la rue de L’Anse, Sodome et Gomorrhe, c'était le Club Méditerranée » (Hébert, 96) ne font pas seulement rire les lecteurs, elles aident aussi à rendre apparente la chambre d'imagination du narrateur. De plus, le ton informel et léger nous prend par la main et nous entraîne dans les souvenirs de notre enfance. Oui, j'admets que la situation familiale de Léon et ce qui arrive à la fin du roman sont des thèmes plus sérieux, mais je ne crois pas que cela masque l'effet de la plume de l'auteur. Au contraire, je pense que ça l’embellit, car le contraste créé et très agréable. Bref, Léon est efficacement présenté par l'écriture dynamique de Bruno Hébert.
Pour continuer, cette histoire est indéniablement unique. La plupart des livres écrits à la première personne sont racontés du point de vue d'un adulte, non? C'est pas moi, je le jure! est entièrement narré de la perspective d'un jeune enfant! Les sentiments que vit Léon sont tellement plus touchants que ceux d'un adulte, car ils sont ressentis de la façon marquante des jeunes. C'est rafraîchissant! En outre, les références variées à la culture de l'époque ajoutent de la variété appréciée au roman. Quand Hébert a mentionné Les Hauts de Hurlevent à la page 59, j'ai eu l'impression de comprendre Léon et sa façon de penser. Il y a quand même des allusions que je n'ai pas comprises, mais vous, les parents un peu plus âgés, les accueillerez sûrement de bon cœur. Pour résumer, ce roman est très créatif grâce au narrateur spécial et aux nombreuses références à la culture populaire.

Quelle réussite! Ça vous intéresse? Empruntez une copie à votre bibliothèque aussitôt que vous le pouvez!
*Merci aux élèves de 10e année de Madame Champagne pour les superbes chroniques culturelles qu'elles ont accepté de publier dans notre journal!
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